Des déplacés de Solino à l'OPC appellent au soutien de l'État

Plus d'un millier de familles fuyant la terreur des gangs à Solino depuis le 14 novembre se sont réfugiées dans l'enceinte de l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), situé sur la route de Bourdon. Les déplacés se plaignent de leurs conditions de vie, soulignant l'absence de soutien de la part des autorités étatiques.

En effet, ce 3 décembre 2024, des personnes en situation de vulnérabilité, abritées dans les locaux de l'OPC, ont exprimé leurs difficultés. Depuis leur arrivée, ils sont confrontés à de nombreuses pénuries, pas d'eau potable, pas de nourriture, et un espace en mauvais état qui rend difficile la possibilité de se reposer.

Plusieurs d'entre eux ont déclaré que des organisations leur fournissaient un plat, surnommé « Ti Biden », presque chaque jour. Cependant, cette nourriture ne suffit pas à apaiser leur faim et est souvent mal préparée. Pour surmonter cette situation, ils sont contraints de collecter de l'argent entre eux pour satisfaire leurs besoins essentiels.

« Dans cet endroit, nous vivons comme des bêtes. Les dirigeants nous ont oubliés. Nous faisons de notre mieux pour acheter des éléments essentiels comme des tapis, des couvertures, afin de pouvoir dormir malgré cette situation chaotique. Nos enfants ne peuvent même pas aller à l'école. Souvent, ils sont obligés de mendier pour avoir quelque chose à manger durant toute une journée », a précisé une jeune femme. Elle a également ajouté que les déplacés, surtout les femmes et les filles, sont souvent victimes d'agressions de toutes sortes.

« Des individus malintentionnés nous offrent de l'argent en échange de relations sexuelles. C'est injuste de leur part, ils profitent de notre situation pour nous agresser », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, dans cet espace, rien ne semble aller. Femmes, hommes et enfants, avec des visages marqués par la tristesse, souhaitent uniquement que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement les accompagnent durant cette période cruciale.

Pour ces personnes vulnérables, c'est la passivité des autorités qui a permis aux gangs de prendre le contrôle de la localité de Solino. Si des renforts avaient été envoyés à temps, les policiers n'auraient pas laissé la zone tomber entre les mains des gangs de « Viv Ansanm », estiment-elles.

Entre-temps, les déplacés appellent les responsables de l'État à prendre des mesures pour rétablir la paix dans leurs zones, ce qui leur permettrait de quitter cet endroit et de retourner chez eux pour vivre paisiblement, comme avant.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

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