De longues files d'attente sont remarquées depuis plusieurs jours dans les pompes à essence se trouvant à Pétion-Ville et à Delmas. Des chauffeurs de taxi-moto ont exprimé leur ras-le-bol face à cette pénurie qui les oblige à acheter un gallon d'essence jusqu'à 1 250 gourdes chez les revendeurs.
Malgré les informations indiquant que le Terminal Varreux a distribué entre le 15 et le 16 avril dernier 543 500 gallons de gazoline, 547 800 gallons de diesel et 4 000 gallons de kérosène, ce qui fait un total de 135 camions-citernes, très peu de stations-service fonctionnaient ce 17 avril.
En effet, dans les communes de Pétion-Ville et de Delmas, c'est un calvaire pour faire le plein. Des quartiers ont été encombrés par des véhicules formant une longue file d'attente, ce qui a causé des embouteillages que ce soit à la rue Rigaud, à la rue Rebecca ou jusqu'à l'entrée de la rue Gabart.
Dans la station à essence de la rue Rigaud, une foule a été remarquée et même les pompistes ont du mal à les servir en raison de la quantité de personnes luttant pour s'approvisionner.
Rencontré dans cette station de service, un motard a expliqué qu'il s'était réveillé tôt pour essayer de trouver de l'essence, mais qu'il ne faisait que poireauter dans une ligne. Il accuse les revendeurs qui ont, selon lui, pratiquement pris le contrôle de la pompe pour acheter le carburant afin de le revendre au prix fort sur le marché noir.
Plus loin, ce dernier s'est penché sur la crise sécuritaire, contraignant des milliers de personnes à vivre dans une peur constante. « Nous sommes incapables de prendre la direction du Centre-ville à cause de la vive tension régnant depuis plus d'un mois. Nous sommes limités dans des zones contrôlées par les brigades de vigilance qui luttent contre les troupes armées. », déplore-t-il.
Enfin, des automobilistes et motards ont demandé aux autorités de s'empresser de résoudre les différents problèmes qu'ils rencontrent et qui les empêchent de gagner leur pain quotidien afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches.
Veron Arnault